« Le droit à l’objection de conscience est-il en péril » ? Notre pays est aujourd’hui un grand champ de bataille qui laisse apparaître de nombreuses souffrances et blessures. Il nous semblait aujourd’hui important de continuer notre réflexion après avoir aborder à notre dernière rencontre la liberté de conscience en France. Nous vous proposons notre neuvième rencontre avec Grégor Puppinck, auteur du livre » Objection de conscience et Droits de l’homme « .
L’objection de conscience est de moins en moins bien acceptée
Dans une société qui a renoncé, au moins partiellement, à la conviction publique qu’il existe un bien moral objectif reconnu par la conscience, le recours à l’objection de conscience est de moins en moins bien accepté. Régulièrement, des lobbies s’opposent par exemple à la reconnaissance par la loi de l’objection de conscience au sein du corps médical. En France, l’Etat s’attribue de plus en plus une autorité de fait sur la liberté de religion, donc sur les consciences. Pour autant, de plus en plus de plaignants saisissent les tribunaux pour défendre leurs libertés, au nom de la conscience : liberté d’éducation, liberté du culte, refus de porter les armes, refus de se faire vacciner, etc. Ainsi, les libertés des uns s’opposent à la liberté des autres, et c’est la majorité, autrement dit le rapport de force, qui doit trancher. Est-ce là la marque d’une société libre ? Mais si l’objection de conscience est reconnue comme un droit, ne serait-elle plus qu’un « droit opposable » comme un autre, relatif, et sans autorité particulière que la simple expression d’un désir particulier ? Comment articuler l’autorité de la conscience et le bien commun ?
Tous nos experts associés pourront interroger Grégor PUPPINCK pour débattre avec lui autour de la question décisive de l’objection de conscience et des enjeux qui l’entourent.