« Combattre la peur ? » (Lettre écologique n°16)

par 1-02-2021Ecologie

Chacun vit avec ses peurs, qu’elles soient intimes ou collectives. La peur peut être une composante majeure de l’expérience humaine. Mais ne serait-elle pas devenue un instrument de gouvernance ?

Les dirigeants, avec le principe de précaution, ses règles et ses interdits, ne font en réalité qu’amplifier les craintes et exagérer les risques.

La jeunesse prise pour cible

Enfermer l’homme dans la peur finit par le culpabiliser pour mieux l’asservir. La meilleure des techniques, pour installer une croyance, consiste à asservir et faire régresser le « moi » psychique des individus. Freud décrit le « moi » comme un organe qui sert de support à la conscience de soi. Le « surmoi » représente les pressions sociales à l’intérieur du système psychique, d’où viennent les sentiments de culpabilité.

Le « moi » se construit dès la plus petite enfance et permet l’autonomie psy­cho­logique vis-à-vis d’autrui et de ses propres pulsions. Plus le « moi » est fai­ble, moins le sujet sera capable de lutter contre les pressions, internes et externes.

Notre jeunesse est particulièrement exposée. Faute d’expérience, elle n’a pas appris à prendre du recul sur les allégations anxiogènes auxquelles elle est soumise, en particulier dans les programmes scolaires.

Accepter la peur : une complicité avec l’ennemi ?

La peur est un ennemi avec lequel les discours politiques collaborent sans scrupule. Mais chez les chrétiens, l’appel à la conversion écologique commence souvent par des analyses catastrophistes. Ainsi, nos pastorales collaborent inconsciemment avec la peur.

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