Figures contemporaines de la tyrannie (Colloque du 30 Avril 2016)

par 20-01-2016Actions, Rencontres publiques

Le XXe siècle a connu divers types de régimes politiques qui ont fait preuve d’une telle violence générale et multiforme envers leurs populations respectives, comme envers d’autres peuples, que les contemporains ont eu le net sentiment d’être face à un phénomène inédit, qui débordait le cadre de la tyrannie classique, tout en en empruntant certains traits. Le fascisme italien, le nazisme allemand, et les divers régimes communistes marxistes ont été défaits, par la guerre, par un effondrement interne, ou encore par une transition pacifique vers la démocratie libérale. Ils font partie du passé. Mais notre époque et la démocratie connaît à l’évidence une nouvelle dérive idéologique du pouvoir, et pour beaucoup d’observateurs et intellectuels, nous serions aujourd’hui dans un régime politique dit « post-démocratique ».

En effet, on peut se demander si tous les aspects de la tyrannie ont vraiment été éradiqués, et si celle-ci ne ressurgit pas aujourd’hui, sous de nouvelles formes, plus subtiles, moins ouvertement violentes, mais non moins pernicieuses pour autant. C’est pourquoi l’Institut Ethique et Politique, en partenariat avec le Collège Saint-Germain, a organisé une journée d’étude pour faire l’analyse de la question et en débattre. Il est nécessaire en effet de faire un diagnostic précis pour notre temps, et de qualifier de la manière la plus exacte possible les figures que revêt de nos jours cette dérive du politique. Un double problème se pose : y a-t-il, du point de vue des principes, une sorte de fatalité de cette dérive du politique à l’époque moderne ? Comment, du point de vue pratique, y faire face de manière efficace ?

Introduction de la journée par Guilhem Golfin.

Guillaume Bernard, maître de conférences HDR à l’ICES: Les nouvelles figures de la tyrannie au XXe siècle et la querelle du totalitarisme.

Guilhem Golfin, directeur du comité scientifique de l’IEPM : L’ancrage dans la pensée moderne : l’exemple du Contrat Social de Rousseau et le thème révolutionnaire de la régénérescence de l’homme.

Esther Serinwen, agrégée de lettres classiques: La société laminée (1) : les embarras de l’égalité vus à travers la littérature.

Me Antoine de Ravel d’Esclapon, docteur en droit, notaire associé, enseignant en droit à l’université et en institut: La société laminée (2) : les embarras du droit.

Jean-Paul Valuet, membre de l’IEPM : La société laminée (3) : les embarras de l’économie.

Bernard Dumont, directeur de la revue Catholica : Résister à la servitude volontaire.

Conclusion de la journée : discussion générale, bilan et perspectives.

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